Vous allez nous dire : est-ce bien le moment de me parler de burn-out, je reviens juste de vacances !
Oui justement, c’est la rentrée, le moment des bonnes résolutions, le moment où l’esprit s’est reposé et ouvert, donc le moment de prendre un peu de recul sur son activité.
Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, touche chaque année en France environ 400.000 personnes, induisant des coûts non négligeables pour l’entreprise. Et bien que l’on évoque essentiellement le burn-out des salariés, les dirigeants sont tous aussi menacés. Comment identifier les signes de burn-out professionnel et comment s’en prémunir en tant que dirigeant ?
1 dirigeant sur 6 se trouverait en état d’épuisement professionnel
Un dirigeant de PME sur six (15,6 %) se trouve en état d’épuisement professionnel et est fortement exposé au risque de burn-out (source : observatoire Amarok).
Parmi les symptômes qui précèdent un burn-out, on trouve une qualité de sommeil dégradée et une irritabilité, ce qui génère un risque pour les petites entreprises. En effet, dans les TPE, l’état physique et mental du dirigeant se propage rapidement aux salariés du fait de leur proximité. De plus, le chef d’entreprise est aussi le premier commercial (voire le seul) de sa société. Dans un cas comme dans l’autre, se montrer irritable avec les salariés ou le client fragilise les relations et peut rapidement nuire aux performances de l’entreprises.
Parmi les symptômes propres au burn-out, se trouvent également l’épuisement, le détachement et l’inefficacité.
L’épuisement regroupe tous les maux que les dirigeants ont parfois tendance à ignorer, par manque de temps ou par déni, tant ils ont la “tête dans le guidon” et ce besoin de toujours montrer une image forte :
- Symptômes physiques : manque d’énergie, sensation de faiblesse, fatigue chronique et tensions musculaires, maux de dos, baisse de l’immunité, troubles du sommeil, cardiaques ou gastro-intestinaux, troubles de concentration et de mémoire ;
- Symptômes émotionnels : abattement, sentiment d’impuissance, angoisse, émotions incontrôlées, manque d’enthousiasme, tendance à l’isolement.
Au final, ces maux sont identiques quel que soit le statut du travailleur – salarié, freelance, travailleur indépendant ou chef d’entreprise. En revanche, les causes de cet épuisement sont particulières chez le dirigeant.
Les causes de burn-out spécifiques aux dirigeants
Les causes de stress et d’anxiété pouvant mener à l’épuisement physique et émotionnel sont nombreuses, et en voici le quatuor gagnant dans les TPE :
- La surcharge de travail : l’observatoire montre que les deux tiers d’entre eux travaillent plus de 50 heures par semaine. Les conséquences directes sont qu’ils font moins de sport que les salariés (deux fois moins de sport quotidien chez les dirigeants), ont un mauvais équilibre alimentaire (35 % des dirigeants contre 30 % des salariés) et dorment moins (trente minutes de différence avec les salariés). Ainsi, une étude IPSOS réalisée pour American Express indique « Qu’il manquerait en moyenne 3h18 par jour, de temps supplémentaire, aux dirigeants de TPE-PME pour accomplir l’ensemble de leurs missions ».
- La gestion de l’entreprise : c’est un peu le nerf de la guerre pour toutes les petites entreprises. A la différence des grands groupes, les patrons de TPE et PME confrontés à des difficultés de trésorerie, de perte d’un client ou même de soucis avec un salarié sont bien souvent tous seuls pour y faire face. Un client qui tarde à payer – ou pire – qui ne paie pas une facture importante ou un gros contrat qui passe sous le nez, cela peut paraître dérisoire pour une grande entreprise, mais cela peut rapidement empêcher un dirigeant de PME de dormir et jouer sur son moral. Pour peu qu’il y ait des salariés, même peu nombreux, se demander comment les salaires vont être payés à la fin du mois peut rapidement devenir un cauchemar que le dirigeant est seul à gérer.
- L’isolement : être seul à prendre les décisions importantes ou des situation difficiles comme la pression de la concurrence peut s’avérer nuisible pour la santé émotionnelle du dirigeant, notamment dans les petites structures. La crainte de prendre la mauvaise décision, être seul face aux problèmes commerciaux ou liés à des collaborateurs peut être problématique. Les délais d’exécution parfois intenables, des pénalités injustes, des difficultés à être réglés, ou encore problèmes de management en interne sont encore autant de situations auxquelles le dirigeant fait bien souvent face tout seul.
- Le risque patrimonial : Olivier Torrès, enseignant chercheur à Emlyon l’explique très simplement: « Un chef d’entreprise est propriétaire de son outil de production. Si sa société est placée en redressement judiciaire, voire en liquidation, se forme une blessure narcissique qui peut le plonger dans le cercle des ‘trois D’ -dépression, divorce, dépôt de bilan. Ces trois dimensions s’entraînent souvent les unes les autres et génèrent une grande anxiété.«
Vous commencez à vous reconnaître, là ? Bien, voyons maintenant comment faire pour éviter de se trouver submergé.
Comment se prémunir du risque d’épuisement professionnel quand on est dirigeant ?
Même si être passionné par son métier et vouloir s’investir pleinement dans la réussite de son entreprise est primordial, il est important pour le dirigeant de PME ou le travailleurs indépendant de savoir lever le pied et accepter ses limites.
La sphère familiale peut jouer un rôle préventif : le réseau familial essaie souvent de faire entendre raison à celui qui n’arrive pas à s’auto-limiter car il est bien souvent le premier témoin des signes précurseurs du burn-out. Même s’il n’est réaliste de séparer drastiquement vie pro et vie perso, veiller à ne pas accentuer le mélange reste essentiel pour tenter de garder un équilibre et éviter les dérapages.
Rompre l’isolement est également une action salutaire : chercher des conseils et de l’aide auprès d’autres professionnels, que ce soit en externalisant certaines tâches ou en prenant conseil auprès d’experts pour la gestion de son entreprise, l’objectif est de soulager à la fois son esprit et son agenda pour ne pas que la cocotte-minute finisse par exploser.
Accepter de ne pas faire tout seul même si on est tout seul (ou presque) dans son entreprise, c’est aussi bien souvent améliorer les performances de son entreprise. Cela peut concerner les tâches administratives ou annexes (informatique, etc.) mais aussi la recherche de solutions pour une meilleure gestion de son entreprise dans sa globalité, afin de pouvoir piloter plus sereinement et surtout, pouvoir demander conseil, ne plus être “le seul pilote dans l’avion”.
Faire partie de clubs ou de réseaux comme le CJD, la JCE, le Rotary, venir à nos événements, certes prend du temps, mais permet de rencontrer ses semblables qui sont ou ont été dans la même situation, et permet de rompre l’isolement, de dédramatiser des situations, de trouver une issue salutaire, de relâcher la pression.
Chez Skynet, nous côtoyons de nombreux chefs d’entreprise et travailleurs indépendants. Nous comprenons leur réalité et nous savons qu’il n’est finalement pas si difficile de basculer dans le burn-out. C’est pourquoi nous avons à cœur d’apporter à chacun de nos clients un accompagnement personnalisé.
Au-delà des missions comptables, sociales ou juridiques, c’est aussi notre conseil notre expertise, notre réseau, notre écosystème au sein de La Verrière que nous voulons mettre à leur service, pour qu’ils ne se sentent pas seuls, pour les soulager et leur permettre de poursuivre leur rêve sereinement, sans qu’il tourne au cauchemar.
C’est aussi pour cela que nous nous définissons comme « La garde rapprochée du chef d’entreprise », et c’est cette mission qui nous anime.
Un commentaire
thank you